Traquer la beauté partout  où elle se trouve, donner à la voir sous la lumière ou la rouille, dans la paix d’une chambre ou  le désordre d’une rue.

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Elle a déjà  vécu trois vies, mille épreuves, puisant son souffle dans cette recherche de beauté, d’harmonie en tout, ne renonçant jamais à transformer la moindre parcelle du monde, s’en drapant  comme d’une armure qu’elle fait sienne.

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Montrer la beauté singulière d’une flaque d’eau, d’une fonte rouillée, d’une façade mordue par des dents d’acier, c’est donner à voir  ce que l’on ignore mais entoure nos vies.

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Quand elle peint le temps ne compte pas, la fatigue n’existe pas, la nuit succède au jour jusqu’au moment où la toile est là, achevée dans un geste unique, sans retouches possibles.

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Parcourir ses œuvres, c’est parcourir le grand livre de la vie dans l’ordre de ses rêves. D’un trottoir de Paris au magma premier, des lumières de Manhattan au galbe d’un sein, d’une mèche de cheveux à cette  façade déchirée.

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Savoir regarder c’est peut-être la connaître et la comprendre.